dimanche 6 juin 2010

Pas de temps, pas de temps...
Nous avons pris la route ce matin après avoir mis un temps infini pour faire rentrer le bordel accumulé pendant un an dans le coffre de la voiture. Après des au revoirs étranges et douloureux ainsi qu'un énième échange de cadeaux, on s'est retrouvé assises dans des positions plus qu'inconfortable entre sacs, ordinateurs et plateau McDo mais c'était ça ou laisser la moitié des bagages sur un trottoir de Feinhalsstraße. Roulé de 9h30 à 18h30 en pleurant par-ci par-là, en quittant Munich, en passant le pont qui sépare Strasbourg du panneau "Bundesrepublik Deutschland" et puis à d'autres moments sans raison particulière...
Arrivées ici, entre une autre crise existentielle avec ma mère pour des raisons qui restent inchangées, nous voilà, Sasha et moi, à frotter, gratter, balayer, aspirer, javeler, rincer, déplacer, ranger tout l'appartement pour en faire un endroit à nouveau vivable. Alors le frigo est dans la salon et sent la piscine, les dvds sont rangés dans les caisses à vin dans un ordre propre à Sasha, le drapeau du FCB est accroché au dessus du miroir du salon et nous mangeons des chips tout en essayant de réserver un vol pour Marseille depuis presque une heure. Ce blog devrait se finir ici mais il y a tant de choses encore que je voulais raconter et que j'ai manqué de temps. J'ajouterai, dans les jours ou semaines à venir ce qui a manqué comme la FrühlingFest et les vacances d'avril dont je n'ai pas fini de parler ainsi que nos derniers jours à Munich. Avant de le mettre en page correctement pour l'imprimer. Est ce que je l'effacerai ensuite ? je ne sais pas encore. On verra bien.

"Sie haben eine tolle Tochter."


1er Septembre 2009 - 6 Juin 2010

mercredi 2 juin 2010

126 sachets de sel de Burger King, 2 de sucre de Rischart et 3 boites d'allumettes du BarSchwein.

Je ne suis pas à jour, rah, ca m'enerver, j'oublie tout ce que je voulais dire, après. Nous sommes donc mardi, nous partons dans 5jours. C'est un monstrueux foutoir dans ma chambre, mes sacs sont à moitié pleins ainsi que mes placards, je ne sais plus où donner de la tête ni quoi ranger et quoi garder pour l'instant...
La semaine dernière, nous n'avons rien fait de très remarquable si ce n'est le concert de KP à Fürstenfeldbruck, jeudi. On s'est beaucoup amusées, il y avait une trentaine de personnes, on était un peu décues pour eux mais on a su mettre l'ambiance comme d'habitude et ils ont aimé, comme d'habitude. Jo nous a lancé un magnifique "Est-ce-que tu baises ?" quand on lui a demandé si il avait appris de nouvelles choses en français depuis les concerts à Paris et Strasbourg.


[Ca fait 2 jours que cette note est en attente dans un coin de Firefox...]

mardi 25 mai 2010

C'est douloureux de sortir ses sacs et de devoir y ranger 9 mois de sa vie avant de les vider ailleurs, à nouveau. J'ai trois malheureux sacs et je ne sais pas comment tout va rentrer dedans. Je crois que ca ne suffira simplement pas, alors j'ai appelé maman au secours en lui disant "Ramène-moi une valise, j'ai acheté trop de chaussures !". Et me voilà à l'entrée de ma chambre, face à trois sacs vide et un bout de ma vie à y faire rentrer. Et je ne sais pas par où commencer. Garder les vêtements, les chaussures, les produits dans la salle de bain. Que reste-t-il ? Décoller les dernières photos, places de concert et tous ces souvenirs idiots : des boites d'allumette, des cartes de photographes de soirées, un plan de Berlin... Mettre tout ca dans une boîte déjà pleine. Remplir un sac de mes livres & CDs, de mes livres d'allemand, carnets de dessins et les feutres et autres cochonneries qui vont avec. Maintenant que c'est fait, retour au point de départ : ne plus savoir par où m'y prendre pour m'arracher à cette chambre qui est la mienne depuis 9 mois.

Choisir soigneusement et compter les dernières choses à faire avant le 6 juin, jour du départ. Aller visiter le camp de concentration de Dachau, voir le concert de Killerpilze dans un coin paumé de Munich, manger une dernière fois au Burger King ou au Pizza Hut (ou les deux), aller au ciné, à la Pinakothek der Moderne, faire visiter la ville à maman et Gilles samedi, manger bavarois, aller à l'Englischer Garten, se faire un dernier brunch à Rischart...
Et dimanche, trouver la place de caler une douzaine de sacs (Sasha en a déjà 8/12, hein !), essayer de retenir mes larmes en disant au revoir à ma famille d'accueil (ce qui ne réussira pas) et quitter cette ville, puis ce pays qui ont accueillis une année qui a changé beaucop de choses dans ma vie. Voir encore quelques larmes couler en dépassant le panneau "München" puis le panneau "Bundesrepublik Deutschland".

Mais bon, on rentre à la maison...

Ca me fait doucement rire mais avouons-le, ca m'énerve. Parce que c'est idiot, injuste, qu'ils et qu'elles ne valent pas mieux les uns que les autres. Je veux juste sortir de ce monde, je crois. Sortir de tout ca, vivre ma vie et les laisser à leurs conneries. Laisser les autres perdre leur temps à s'en soucier.

samedi 22 mai 2010


Et ce soir, tranquillement en bonnes bavaroises d'adoption que nous sommes, on regarde le match FC Bayern - Inter Milan :-)
Demain, MeisterParty à Marienplatz suivie de l'AtzenParty.
Ma famille est partie aujourd'hui en Italie pour la semaine et Sasha a intégré l'étage X) Ce sera donc Sasha, Paula, Johnny et moi les maîtres de la maison BUAHAHAHA !

jeudi 20 mai 2010

Je commencais à croire que je ne trouverais jamais le temps d'écrire. J'ai finalement parlé à Kristin, lundi soir. Tous les jours, je repoussais l'échéance, ne sachant pas comment le dire, ne trouvant pas le courage. j'ai fini par me jeter à l'eau, il fallait bien puisque je pars dans seulement 2 semaines. Je n'ai pas su retenir mes larmes quand je lui ai expliqué que je voulais, que j'avais besoin de partir plus tôt. Que c'était dur pour moi de quitter tout ca, cette famille qui avait été si adorable avec moi et Timo à qui je me suis attachée plus que de raison. Lui dire que j'avais besoin de rentrer chez moi, de retrouver ma famille et qu'elle aussi a besoin de moi. Tout ca en répétant "Roh, je voulais pas pleurer...". Elle avait l'air de ne plus savoir où se mettre, elle s'est avancée pour me caresser le bras en me disant que ce n'était pas grave, que je viendrai leur rendre visite. Et je lui ai dit que quand mon appartement serait terminé, j'espérais qu'ils viendraient aussi me voir à Paris, que j'emmènerai Johanna faire du shopping ou que sais-je... On n'avait jamais autant parlé, je crois. J'ai fini par un "Je vais descendre me coucher avant de recommencer à pleurer" et je suis descendue m'effondrer dans les bras de Sasha. 

Le lendemain, j'étais en train de jouer avec Timo dans le salon quand Kristin m'a demandé si j'étais sûre de ma décision puis a expliqué à Timo que j'allais bientôt devoir rentrer chez moi. Il s'est stoppé d'un coup, son sourire a disparu et il est resté un moment à fixer sa mère. J'ai retenu mes larmes, voyant sa réaction puis je lui ai dit que je viendrai leur rendre visite pour son anniversaire. Là, il m'a regardé avec des étoiles dans les yeux et nous avons ensuite recommencé à jouer comme si de rien n'était. Mais je sens qu'il a compris que quelque chose n'allait plus. Il m'appelle dès que je ne suis plus à coté de lui, il veut tout le temps jouer avec moi au point d'envoyer chier sa mère quand elle approche. Et moi, régulièrement quand il me dit quelque chose ou juste à un moment donnée qui n'a pourtant rien de particulier, je me retiens de pleurer. La semaine prochaine, je suis seule à la maison pour garder le chien tandis qu'ils partent en vacances en Italie. Il reste la semaine suivante, puis ce week-end-là, je pars.

Maman & Gilles viennent à Munich pour le week-end. Ils arrivent vendredi fin d'après-midi et vont dormir chez une copine de maman, à Erding. Samedi, nous allons nous promener, visiter un peu. Et dimanche, nous partons. C'est là que je dirai Adieu à tout ca, à ma vie d'Au-pair allemande. Au revoir à ma famille d'accueil, au revoir à l'Allemagne.

Rien que d'écrire ces lignes, mes yeux s'embuent...

vendredi 14 mai 2010

Comme si il le sentait, mon petit bout de soleil n'a jamais été aussi proche de moi que ces deux dernières semaines. Il se jette dans mes bras quand je vais le chercher à la KinderSchule, ne me lache pas de la journée. Aujourd'hui encore, alors qu'ils revenaient de leurs deux jours à coté de Tegernsee, il a couru la moitié de la rue pour se jeter sur moi alors que je revenais de ma promenade avec Paula. Ce soir encore, me voir monter et courir m'attraper la main pour que je m'asseois avec lui alors qu'il jouait déjà avec sa soeur. Ne pas me lacher une seconde. M'asseoir à coté de lui à table et le voir poser sa tête contre moi en attendant de manger. Chanter "Wir wünschen eine guten Appetit-tit-tit" en se tenant la main et moi faire "awa" parce qu'il m'a cogné la main contre la table, alors me reprendre la main et souffler dessus en la caressant pour que je n'ai plus mal. Comme je le fais avec lui. Toute cette attention qu'il n'avait pas, pas à ce point-là. Alors je me demande si il le sent, si il comprend que quelque chose est en train de se passer, que c'est bientôt fini.

J'y arrive pas, c'est trop dur.